Les exclusions sociales
Les exclusions sociales :
L’ensemble de la population est confronté à des difficultés financières et au moins 9 millions en souffrent, dont les personnes fragiles, malades ou souffrantes de troubles psychologiques et en particulier les bipolaires (qui en phase manique effectuent des achats compulsifs, signe des contrats sans réfléchir) sont des victimes du système.
« Près de 6 millions de Français reconnaissent, aujourd’hui, avoir des difficultés pour rembourser leurs dettes et plus d’un million ont eu recours aux procédures de surendettement depuis leur création. Un dossier sur trois a déjà fait l’objet de mesures de traitement du surendettement, accréditant les difficultés à sortir de cette situation. Sur le terrain, on constate qu’une écrasante majorité de familles se trouve dans l’incapacité d’exécuter le plan de remboursement en raison de difficultés liées au calcul du reste à vivre et de l’absence de mesures d’accompagnement social, économique et juridique. Ces familles sont littéralement abandonnées à leur sort alors même que l’expérience montre que la prévention et le traitement du surendettement se trouvent favorisés par un accompagnement juridique, social, économique et psychologique des ménages dans leurs démarches ».[17]
La baisse des ressources ou l’augmentation des dépenses « contraignent » les familles à jongler entre les factures, les découverts bancaires, les cartes de crédit, les crédits revolving (avec des taux d’intérêt à 20%) afin de tenir la barre ; mais en réalité, ils ne font qu’aggraver leurs situations.
Aujourd’hui, personne n’est à l’abri de la spirale du surendettement, tout le monde peut tomber dans ce piège, tout comme tomber malade ou perdre son emploi. Ces différentes situations déclenchent des problèmes en chaîne et ces personnes subissent des situations au point de ne plus arriver à s’en sortir, car elles ne maîtrisent pas les rouages du système financier en particulier. Beaucoup d’associations viennent en aides aux familles, mais très peu apportent une aide concrète dans la réalité.
En moyenne mensuelle, près de 21.000 dossiers sont déposés en France devant les commissions de surendettement, soit 1 demande toutes les 3 minutes !
Sur cet ensemble, moins d’une personne sur dix bénéficie d’un suivi social ou d’un accompagnement !
Au moins 20% pourraient bénéficier d’une autre mesure qu’un plan de surendettement ou d’un moratoire par la négociation avec les créanciers de nouvelles conditions ou une restructuration financière.
Enfin, le surendettement a donc un coût important pour les finances publiques, en particulier pour l’assurance maladie (arrêt maladie, Invalidité, AAH, soins, hospitalisation, traitement, prise en charge des pathologies en ALD) et pour les collectivités locales avec le non-paiement ou le retard des impôts locaux (taxe foncière et d’habitation), mais surtout avec l’effacement des créances, une perte sèche pour les finances publiques.