Soutien psychologique

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Soutien psychologique
 
Le stress, la pression, la peur conduisent une très grande majorité des personnes, en situation financière difficile et leurs familles, à développer des troubles psychosociaux.
En effet, la majorité des problèmes psychosociaux et psychiques sont issus des phénomènes familiaux, sociaux et économiques. Ils poussent vers l’exclusion et l’enfermement sur soi. Situations qui depuis plusieurs années conduisent à une augmentation du nombre de consultations ou d’hospitalisations.
Ses troubles coûtent plus de 25 milliards d’euros à la sécurité sociale, dont une très grande majorité pourrait être évitée !

Rappel : « Tous ont un point commun : à un moment donné de leur vie, ils seront confrontés à une problématique financière.

  • Baisse de ressource soudaine (arrêt de travail et perte d’emploi)
  • Absence de ressource (jeunes en particulier)
  • Absence de droit ouvert (AAH et RSA)
  • Surendettement
  • Problème de logement (impayé, recherche de logement) »

La Roue de secours distingue trois groupes d’individus :

  • Les personnes en soins
  • Les personnes en rupture et en soins
  • Les personnes en rupture sociale

 
Ses pathologies entraînent des conséquences néfastes tant sur le plan :

  • Personnel (perte de confiance et d’estime de soi, perte de motivation, troubles du comportement et du sommeil, reproduction de schémas familiaux, alcoolisme, addiction aux stupéfiants).
  • Familial (problèmes de couple, séparation, divorce, suivi psychologique des enfants…),
  • Logement (impayé, précarisation, recherche de logement, mal-logés, problème de logement pour les personnes seules avec enfants, problèmes de caution).
  • Social (incompréhension des proches, solitudes, difficultés scolaires, maltraitances, discriminations, solitudes des personnes âgées)
  • Financier (prises de risques non raisonnées, surendettement, mal endettement, pension alimentaire)
  • Culturel
  • Professionnel (arrêt maladie, invalidité, perte d’emploi, reclassement, formation ; difficultés des entrepreneurs (liquidation judiciaire, problèmes de trésorerie, surmenage, dépression, stress…).

Il est nécessaire d’accompagner les personnes souffrant de problèmes psychologiques, qui en plus de leurs pathologies souffrent de problèmes annexes (difficulté financière et administrative, précarité, logement et santé). Cette prise en charge, en partenariat, permettra de répondre à une demande importante par l’écoute, le conseil et le soutien dans les  démarches administratives et juridiques avec l’aide de référents externes (de juriste, du corps médical et en mobilisant les collectivités et les partenaires associatifs). Dans cette optique, l’association collabore avec ces derniers afin d’optimiser le suivi des adhérents.
Cela passe par des actions individuelles et collectives soit dans le cadre normal d’une association, soit dans le cadre d’un accueil de jour avec plusieurs activités permettant une reprise en mains de la personne, une aide à la réinsertion professionnelle.

L’isolement est un fléau chez les personnes souffrant de problèmes psychologiques, qui s’aggravent par une précarisation et des difficultés sociales professionnelles.
Le manque de confiance en soi est l’un des facteurs d’isolement tout comme l’absence de compréhension de l’entourage (famille, ami, relation) après un ou des épisodes maladifs.

Le surendettement a un coût important pour les finances publiques, en particulier pour l’assurance maladie (arrêt maladie, Invalidité, AAH, soins, hospitalisation, traitement, prise en charge des pathologies en ALD) et pour les collectivités locales avec le non-paiement ou le retard des impôts locaux (taxe foncière et d’habitation), mais surtout avec l’effacement des créances, une perte sèche pour les finances publiques.
 
 
Impact médical :

Le 1er août 2011, la Fédération nationale CRÉSUS a rendu publique son étude exclusive : Surendettement et Santé. « Enquête sur les conséquences de la pauvreté auprès de 5.000 ménages touchés par l’endettement. Perte de sommeil, fatigue chronique, palpitations sont leur lot quotidien. 94 % des personnes concernées sont « stressées » et 91,6 % sont « déprimées ». […] « Plus de la moitié des participants à notre étude ont été diagnostiqués pour du stress (29%), une dépression (23%) ou un burn-out (13%) et ils prennent des médicaments de types anxiolytiques (12%), des somnifères (9%) ou des antidépresseurs (6%). » Cette étude, comme tant d’autres, prouve que la situation économique du foyer impacte sur la santé de ses membres et principalement des parents. S’ils sont fragilisés par une pathologie psychiatrique, la situation médicale peut devenir préoccupante et à un coût pour la collectivité (arrêt de travail, soins, hospitalisation, etc.).
 « La souffrance est la même, qu’on soit riche ou pauvre ! Du moins elle se présente de la même façon : angoisse, peur du lendemain, honte, même les idées suicidaires envahissent souvent et indistinctement les uns et les autres… Comment expliquer pareil phénomène ? Comment peut-on être malade d’argent ? En fait, à chaque fois et bien au-delà des questions financières, c’est la dignité qui est atteinte. Et si la dignité est atteinte, c’est que ces gens ont échoué, ils se sont montrés inaptes à conduire leur vie là où la plupart des autres semblent réussir. Que ce soit à cause de revenus insuffisants, de malchance, de mauvaises décisions, le résultat est le même : l’échec.  Un échec vécu isolément parce qu’il est honteux. » Il en est de même pour le chômage de longue durée et l’assistanat qui détruisent les personnes.

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