Edition

Chapitre en cours de rédaction.

 

Les français veulent écrire

Nous apprenons par les médias qu’un tiers des français (1 sur 3) a songé à écrire un livre. Dans le cadre d’une campagne, le magazine Femme Actuelle s’est associé avec « la plateforme BoD, leader européen de l’autoédition et de l’impression à la demande »[source]. Une démarche reprise en juillet 2019 par le magazine Capital du même groupe média.
1/3 des français, c’est plus de 20 millions d’auteurs potentiels, les plateformes ont un bel avenir.

Le monde de l’édition

 En France, l’édition[1] représente plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaire, des milliers d’entreprise (entre 350 et 5 300 selon les sources) [2] et des centaines de milliers d’emplois[3]. La grande majorité des maisons d’éditions[4] vivote et sont de petit éditeur, des auteurs éditeurs.  Il regroupe plusieurs secteurs d’activité sous le code APE [5] , donnée statistique que possède toutes entités juridiques en France – de l’édition de livres est le 221A. Chaque année près “de 20 000 nouveaux titres sortent en France, contre 70 000 aux Etats-Unis pour un chiffre d’affaire hexagonale de plus de 2 milliards d’euros”, généré pour 80% environ par les gros éditeurs nationaux. Quant au nombre d’auteur, il serait supérieur au demi-million, dont une grande majorité non publié, seul une minorité (environ 15 000) ont été publiée.

Le gâteau est de plus en plus petit et les protagonistes (les éditeurs) de plus en plus nombreux. L’on observe une augmentation en volume du nombre de publication, avec un maintient des ventes et une baisse de la lecture en générale et de l’achat au niveau de la clientèle. Le secteur est très concurrentiel et dur qui a aussi connu d’importante restructuration et fusion absorption entre société afin de survivre et réduire ses coûts.

Depuis la fin des années 1990, l’édition traditionnelle est concurrencée par l’édition en ligne et le chargement de livre au format PDF, réduisant considérablement les coûts et les stocks.
Tout comme l’explosion des octets (données numériques), nous constatons une explosion du nombre de publication de livres, ouvrages en tout genre. Uniquement pour la France, environ 2.000 titres étaient publiés en 1790. En 2002, sont sortis 50 651, dont 13 301 romans ; 2 533 livres d’histoire ; 2 428 biographies et autres du genre, etc.  En 2003, sont sortis 65 745 livres, dont 30 963 nouveautés et nouvelles éditions, 34 782 réimpressions…[1]
Presque deux décennies plus tard, le nombre de publication a explosé. La rentrée littéraire de septembre 2019 prévoir 524 nouveautés. Les catalogues des plateformes numériques contiennent des milliers d’ouvrages,  disponible sur internet ou auprès des librairies, tout en contournant les réseaux traditionnelles.
Ses supports numériques proposent à moindre cout des ouvrages, contournant  les filtres que les Éditeurs ont mis en place, au niveau de l’Édition. Mais au vu de la quantité d’ouvrages publiés, ce posera à terme, la mise en place d’un filtre au niveau de l’autoédition. Un tri est définitivement nécessaire au niveau des salons et des bases de données, mais quels salons et quelles bases de données ?

Qui pourra jamais lire tout ça ? Sans compter les rééditions ! Dans de telles conditions, un livre ne peut avoir qu’une très courte vie. Beaucoup d’auteurs, dans l’édition traditionnelle, et pas forcément les plus mauvais, restent dans l’ombre …. Aucun Éditeur ne pouvant se permettre de dépenser la même somme d’argent à la promotion de chacun d’entre eux. « Sur 10 titres publiés par un éditeur, 2 ou 3 se vendent passablement et 1 ou 2 sont de bonnes ventes (les nouveaux auteurs, tirés à 2 000, 3 000 ou 5 000 exemplaires, sont vendus fréquemment à 1 000 ; un roman ne commence à être « rentable » que lorsque l’éditeur en a vendu 6 000 exemplaires). En édition classique, jusqu’à 30% du tirage est envoyé en spécimens. »[2]
Il est donc évident que plus l’éditeur publiera de livres dans l’année – dont une certaine quantité, de plus en plus importante, de libres, dits populaires -, plus il créera de Collections différentes – comme le fond Hachette et Gallimard -, plus il aura de chance d’avoir de lecteurs, de faire de l’argent et de pouvoir ainsi continuer son travail d’éditeur .. C’est aussi la raison pour laquelle de plus en plus de Maisons d’Edition se constituent en groupe, une maison en rachetant d’autres ou s’alliant à elles. Des groupes importants se constituent pour réduire les couts, regrouper des services et imposer leurs produits aux librairies. Mais il est vrai que le rachat, ou la fusion, de certaines maisons d’édition a dû les sauver de la faillite. Le problème est que de plus en plus de ces maisons passent entre les mains de financiers ou d’industriels, tout comme dans la communication, la presse écrite et l’audiovisuelle, et qu’ils n’ont rien à voir avec le livre !
Imaginez, dans ce contexte, quelle place un petit auteur indépendant peut avoir !? Peu ou prou. Nous devenons quasiment de petits insectes nuisibles ! Et si les librairies sont dépassées, avec la réception de 300 à 500 exemplaires par semaine, le lecteur, lui, reste ignorant de votre existence – comme de beaucoup d’autres très bons auteurs « traditionnels » d’ailleurs qui ne passent pas dans des émissions télévisées populaires ! – et les associations, censées s’occuper de vous, vous disent rarement l’entière vérité.
Evelyne nous faisait remarqué dès 2004, que se système typiquement français n’existent pas aux Pays-Bas. Dans ce pays, il n’y a aucune émission télévisée littéraire, ce sont les librairies qui font le travail de promotion et ils le font bien ! Ce qui prouve déjà qu’on n’a pas forcément besoin de la télé pour vendre !
La situation a changé en moins d’une décennie, les auteurs sont devenus de véritable professionnel de l’écriture, en partie grâce à notre guide pratique.

Le lecteur se précipite alors sur le livre dont il entend le plus parler, rares, en comparaison, sont ceux qui fouillent dans les rayons pour voir s’il y a mieux ! Heureusement, ça arrive et le bouche à oreille peut faire le reste, mais c’est plus dissident. Imaginez alors quelle place un auteur indépendant peut avoir dans ce contexte !? Peu ou prou. Les libraires sont dépassés, le lecteur reste ignorant et les associations censées s’occuper de vous, vous disent rarement la vérité.

Pendant des années ont sévi des structures, qui ont plus décrédibilisé les auteurs que les aidés. L’AAA, le Calcre et bien d’autres associations ont fait mal aux auteurs. Aapédition a essayé d’aider les auteurs avec son service d’assistance aux auteurs dans les années 2005-2013. Service qui a été relancé en 2019 en partenariat avec l’association Kalune.

Attention aux arnaques qui ne vont pas manquer de se multiplier, surtout sur Internet.
[1] Quid.fr
[2] Quid.fr

 

Devenir éditeur
 

Dans la réalité, vous pouvez être éditeur si l’AFNIL (Agence Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre) vous attribue un numéro d’éditeur et des codes ISBN (International Standard Book Number) ; à partir de ce moment là, vous pouvez diffuser n’importe quel ouvrage à condition de respecter la réglementation en vigueur. La majorité des éditeurs français sont de petits éditeurs, indépendants pour la grande majorité.
La principale qualité d’un éditeur, c’est son catalogue qui plus il est riche et varié, plus il aura du succès. Bien entendu la trésorerie est indispensable, la sortie d’un livre peut coûter très cher et son succès  est aléatoire. L’éditeur sélectionne les manuscrits, commercialise ceux qui l’intéressent (prise en charge de la PAO, de la fabrication et de la distribution) et prise de risque. Au final, soit-il est gagnant, soit-il est perdant, c’est comme au Poker. Sa seule obligation provient du code de la propriété industrielle qui lui impose dans son article L 132.12 ” d’assurer une exploitation permanente et suivie et une diffusion commerciale de l’œuvre”.
Il est assez facile d’avoir une bonne idée, de l’écrire, plus dur est de convaincre des éditeurs et au final les acheteurs, d’où la réticence des maisons d’édition à aider des jeunes talents à immerger. C’est le même phénomène qui se produit aujourd’hui dans l’industrie du disque.
En ce qui nous concerne, un auteur éditeur sous-traite l’impression, peut être la diffusion, mais contrôle la distribution, la création de l’œuvre et garde ses droits intellectuelles.
Si l’on étudie bien les besoins en matériel, ils sont faible et tout un chacun peut écrire à temps perdu un manuscrit sur le sujet de son choix, il faut un ordinateur, un traitement de texte, une imprimante, un scanner pour les photos, une adresse email (ou courriel) et un site Internet pur faire connaître le livre. Le plus important étant d’être créatif.
La diffusion est le point le plus crucial de l’opération de commercialisation et bien entendu le point le plus important d’où le bon choix de diffusion. Tout comme la communication, les petites maisons n’ont pas d’attaché de presse, ni de service de presse qui sont des professionnels de la communication.
Les grosses maisons d’édition ont leur propre circuit de distribution, pour les autres, les petites comme nous, il existe plusieurs méthode de commercialisation :

  • la vente directe par Internet, téléphone et courrier
  • la commercialisation via les librairies virtuelles
  • la publicité dans les magazines
  • le contact direct avec les librairies
  • l’accompagnement d’un distributeur (diffuseur)
  • la vente directe aux bibliothèques
  • la vente directe par les comités d’entreprise
  • la vente aux petits points par l’intermédiaire des grossistes.

Il est difficile (mais pas impossible) pour un auteur éditeur d’arriver à se faire référencer auprès d’une société de distribution – diffuseur -, qui comme en pharmacie est une sorte de centrale d’achat pour les distributeurs et simplifie le travail des maisons d’édition, réduction des stocks et des coûts d’approvisionnements, donc de personnel et de frais généraux). Le surcoût est d’environ 25 à 30 % par rapport à une diffusion direct par la maison d’édition. Les conditions de partenariats sont assez strictes et dur pour un auteur éditeur.

Quant à l’organisation d’une maison d’édition, elle est très compliquée avec plusieurs directions distinctes dont la direction – lui même contrôlé par le Conseil d’administration, la gérance ou le directoire selon le statut de l’entreprise -, les services : éditorial, commercial, de promotion, de presse, de fabrication, de stockage, ainsi que la comptabilité et le personnel ; sans compter dans certaines maisons, les services artistiques, les divisions par type de produits, les services de traitement des manuscrits. Mais votre petite maison n’ayant pas de salarié, mais vous, peut-être votre épouse et vos enfants, vous contraindra à être plusieurs branches et  a cumulé plusieurs fonctions indispensables ; la direction, la gestion, l’administration, la communication, et peut-être la fabrication – pour de petites séries -.

Par ailleurs les maisons d’édition réalisant un chiffre d’affaire annuel supérieur à environ 76 000 € sont tenues de verser une redevance de 0,20 %. Elle est déclarée en même temps que la TVA – même formulaire – et payable en même temps que cette dernière.

Le lobbys de l’édition

Nous l’avons vu plus haut, les éditeurs traditionnels veulent bloquer le développement de l’autoédition. En effet, pour nous empêcher d’être connu et de vendre nos créations, il suffit de créer des règles nous empêchant d’être référencer.
Les éditeurs traditionnels, sont membres du Syndicat National de l’Édition, ensemble ils sont propriétaires de la plateforme Electre et de la majorité des salons du livre.
Le Syndicat de l’Édition, Electre et les salons du livre n’ont donc aucune raison justifiée de nous interdire leurs murs, leurs bases ou leurs stands et leur refus catégorique des auteurs indépendants parce qu’ils sont auteurs indépendants est simplement et purement de la discrimination. Or, en France, comme dans bien d’autres pays, la discrimination est interdite et punie par la loi.

[1] Le secteur d‘activité qui regroupe les professionnels qui éditent des ouvrages destinés à un public large.
[2] 350 pour le SNE (Syndicat National de l’Edition) et 5 300 pour le magazine des diffuseurs-distributeurs.
[3] Selon les sources entre 10 000 et 12 000 emplois directs en France.
[4] Définie par les articles L.132-1, L.122-3 du CPI (Code de la Propriété Intellectuelle)
[5] Le code APE (NAF) est une classification par secteur d’activité, un truc à la française, en gros ; pour simplifié et comprendre, allez sur le site www.societes.com, vous avez sous le tableau recherche de société à droite la liste des code APE disponible

 

L’autoédition

« L’autoédition est beaucoup plus que le moyen de satisfaire quelques vanités, elle est aussi le dernier rempart de la liberté d’expression, quand la censure la plus soumise, l’autocensure, paralyse les grands éditeurs. »[1]

C’est une solution alternative et personnelle de l’auteur à une non-publication par une maison d’édition traditionnelle, mais elle provoque des difficultés et problèmes importants pour des personnes qui ne s’y connaissent pas en comptabilité, en gestion ou en relation avec les administrations et organismes collecteurs.

Pour information, avant publication, l’auteur-éditeur doit outre se signaler au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) des impôts de son lieu de résidence. Beaucoup d’auteurs n’ayant pas le choix jusqu’à présent se tournent vers cette solution au risque de gros problèmes futurs.

 

 

Notre catalogue

Kalune développe en partenariat avec la maison d’édition associative et solidaire aapedition, un projet de diffusion d’ouvrages de qualité, répondant aux attentes des lecteurs et proposant des solutions à une problématique posée.

 

 

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